Pourquoi Gandhi ? Parce que sa phrase fétiche est "Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde". Engagée, Laëtitia pratique cette devise dans ses activités de coordinatrice de crèche, mais aussi de bénévole au sein de l'association Zéro Waste Marseille ou chez nous à La Roue.

D'origine normande et plus particulièrement de Rouen, Laëtitia a rejoint la nouvelle équipe de la Roue marseillaise en 2019, pour animer les évènements auprès des particuliers. Spontanée, elle explique l'intérêt de notre monnaie, en s'adressant aux grands, mais aussi aux petits. Sa botte secrète ? Montrer les coupons-billets colorés aux enfants : succès garanti, conquis par son enthousiasme, les minots cavalent chercher les parents !

Bouillonnante d'idées, elle a proposé d'organiser une randonnée urbaine en avril 2022 pour faire découvrir la Roue aux curieux. Adepte des activités et balades en plein air, comme le ski, le vélo ou la rando, elle part régulièrement se ressourcer avec son groupe de marche dans les calanques. Baroudeuse et un peu casse-cou aussi, la boxe ne lui fait pas peur, mais se perdre, si, un peu quand même... Et pour le coup, elle peut former un duo avec Marcaup car Laëti n'a pas un mais deux GPS, "comme ça, je peux vérifier si le chemin est le bon, on sait jamais !". Le bonus du 2e GPS c'est qu'il parle avec l'accent marseillais : ambiance assurée en voiture, surtout quand il faut aller au séminaire du Loubatas dans l'arrière-pays aixois, de nuit, sur une petite route forestière, parce que le 1er GPS avait indiqué la mauvaise route.

Enfin, Laëtitia, c'est l'ouverture aux autres, à la nouveauté, à l'altérité. Cependant, c'est aussi des fondamentaux comme la teurgoule, dont elle parle avec amour. Ah non, la teurgoule n'est pas un animal sauvage ni une danse folklorique, mais un plat normand, qu'elle prépare avec gourmandise et vous sert, des étoiles dans les yeux, car c'est son dessert préféré. Même le chef Christophe Michalak l'a revisité, c'est dire ! Nous, les Marseillais, on a découvert ça au Loubatas (pour se remettre du voyage en voiture qui ressemblait à une émission des "Routes de l'impossible" dans sa petite citadine malmenée par la caillasse du chemin forestier). Il s'agit d'un dessert à base de riz cuit dans du lait et parfumé à la cannelle : la teurgoule se prépare dans un plat en grès et cuit très longtemps (environ 5 heures) tout doucement, comme on le faisait dans les campagnes, car tout ce qui est bon demande du temps. Laëtitia vous raconte avec délice comme elle mélange le riz et le lait chauffé, les fait caraméliser pour qu'à la fin, il ne soit plus possible de distinguer ni l'un ni l'autre dans la terrine... Mais, au fait, pourquoi "Teurgoule" (càd "Qui tord la goule") ? À vrai dire, on ne sait plus trop, mais deux hypothèses sont avancées : soit en raison des épices, soit de la chaleur que doivent endurer les gourmands pressés de déguster comme Laëtitia...

À croire qu'on sait bien faire bouillir les terrines et les carafons, chez les Normands.

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